Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) prépare, avec le soutien financier et technique de l’Association Internationale de Développement (IDA), un projet dénommé “ Transformation économique, entreprenariat féminin et modernisation des PME par l’emploi et la croissance” (TRANSFORME).
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) envisage de mettre en œuvre le TRANSFORME sous la direction du ministère de PME. Ainsi, la Banque mondiale a accepté d’accorder à ce projet un financement de l’ordre de 300 millions de dollars américains pendant une durée de 5 ans.
La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus grands (80 millions d’habitants) et les plus pauvres (73 % de sa population vit dans l’extrême pauvreté) du monde et a été dans un état de conflit et de fragilité. La RDC a connu son premier transfert de pouvoir pacifique en 2019, après deux ans de crise politique et de violence, mais le pays reste vulnérable.
Le choc de la demande mondiale à la suite de la crise du COVID-19 s’est ajouté aux nombreux défis auxquels le pays a été confronté ces dernières années, soulignant le besoin urgent de réformes économiques. Le secteur privé comprend des industries extractives dominées par des investisseurs étrangers et des entreprises publiques, une agriculture à faible productivité, un petit secteur privé formel et un grand nombre de MPME informelles qui emploient 89 % de la population active. Les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dominent le secteur privé de la République démocratique du Congo (RDC). L’informalité reste répandue et la RDC a une structure industrielle duale caractérisée par de nombreuses petites entreprises informelles et un petit nombre de grandes entreprises formelles. Les entrepreneurs et les MPME, tant formels qu’informels, ont un accès limité aux marchés, au financement et aux compétences, et sont confrontés à un environnement commercial difficile. L’accès au financement en RDC est limité et le coût du crédit est également assez élevé. Les MPME ayant des ambitions de croissance ont tendance à se retrouver dans un segment de marché qui n’est pas desservi de manière adéquate par les institutions de microfinance (IMF) ou les banques commerciales. Le manque d’accès aux infrastructures freine également la croissance des PME congolaises. La faiblesse de l’environnement des affaires impose un lourd fardeau aux entreprises congolaises. L’expérience internationale montre que l’égalité des sexes est associée à une plus grande résilience et croissance, mais les inégalités entre les sexes persistent parmi les entrepreneurs. Les obstacles à la participation des femmes ne sont pas seulement structurels (économiques, juridiques, institutionnels) mais aussi comportementaux (préjugés, modèles mentaux, normes de genre). Le COVID-19 aura probablement un impact durable et affectera la croissance future.
Le gouvernement de la RDC reconnaît l’importance d’un secteur privé fort pour une croissance inclusive et durable qui conduira à la réduction de la pauvreté.
Le Ministère des PME a travaillé avec la Banque mondiale sur la préparation du Programme National de Développement de l’Entrepreneuriat au Congo ou PRONADEC) dont l’objectif principal est de soutenir les MPME, les entrepreneurs et les artisans pour améliorer leur compétitivité, la création d’emplois et les intégrer dans l’économie formelle. Le projet proposé est directement lié à ces stratégies
OBJECTIF
Les objectifs du Plan de Mobilisation des Parties Prenantes sont :
- Établir une approche systématique de mobilisation des parties prenantes qui permettra au projet TRANSFORME de bien identifier ces dernières et de nouer et maintenir avec elles, en particulier les parties touchées par le projet, une relation constructive.
- Doter les parties touchées par le programme de moyens permettant aisément à toutes d’évoquer leurs préoccupations et de porter plainte, et au Projet d’y répondre et de les gérer.
- Encourager la mobilisation effective de toutes les parties touchées par le programme pendant toute sa durée de vie sur les questions qui pourraient éventuellement avoir une incidence sur elles et fournir les moyens d’y parvenir.
- S’assurer que les parties prenantes reçoivent en temps voulu et de manière compréhensible, accessible et appropriée l’information relative aux risques et effets environnementaux et sociaux du projet.
- Évaluer le niveau d’intérêt et d’adhésion des parties prenantes et permettre que leurs opinions soient prises en compte dans la conception du projet et sa performance environnementale et sociale.
CHAMP D’APPLICATION
Le PMPP s’applique à tous les projets financés par la Banque au moyen du Financement de projets d’investissement. Le projet Transforme mettra en place un processus de mobilisation des parties prenantes qui sera intégré à l’évaluation environnementale et sociale et à la conception et la mise en œuvre du projet, tel que préconisé dans la NES no 1. Aux fins de la présente NES, le terme « partie prenante » désigne les individus ou les groupes qui
a) sont ou pourraient être touchés par le projet (les parties touchées par le projet) ; et
b) peuvent avoir un intérêt dans le projet (les autres parties concernées).
Ci-dessous, le document du Plan de mobilisation des parties prenantes à télécharger:
TRANSFORME PMPP rapport final Mars 2022Télécharger